Luang Prabang

La ville a été bâtie à l'endroit où le Mékong mêle son cours paisible à la rivière Nam Khan. C'est une ville à l'art de vivre très développé, où il fait bon flâner et profiter de l'instant qui passe.

• Le célèbre Vat Visoun.

  C'est le roi Visounarath qui a ordonné la construction du bâtiment, et qui lui a donné son nom. Il abrite un grand Bouddha, dont le visage incroyablement serein vous bouleversera. Le Vat Visoun contient aussi d'autres représentations du Bouddha, finement dorées, des amulettes précieuses car elles appellent la pluie, vitale pour les cultures.

• Vous passerez ensuite par

  le That Makmo,

  un nom qui signifie "stupa de la pastèque".

  Son histoire est tumultueuse : construit en 1503, il fut mis à sac par les Pavillons noirs en 1887, et finalement rénové en 1932, devenant ainsi un des symboles de la ville.

• Tout à côté du précédent,

  le temple Vat Aham

  hébergeait durant de longues années le Sangkhalat, un haut dignitaire bouddhiste, avant qu'il ne réside au Vat Mai.

  Ce temple a un nom superbe, qui signifie "monastère du cœur épanoui". Il a été construit en 1822, sur l'ordre du roi Mang Tha Tourath, et décoré de nombreuses statues, par exemple celle d'Hanuman, le célèbre dieu-singe. Il est aussi planté de deux ficus, des arbres sacrés dans la religion bouddhiste.

• Vous ne pouvez pas quitter Luang Prabang avant d'avoir visité

  le temple Vat Xieng Thong.

  Il s'agit en effet du temple le plus prestigieux de la ville, dont l'architecture raffinée attire des foules de pèlerins. Il date de 1560, l'époque du règne de Sai Sethathirath. Il est facilement reconnaissable grâce à sa toiture superposée. Contemplez donc les superbes mosaïques qui pavent sa façade, mais aussi les bas-reliefs qui couvrent les murs intérieurs en racontant les mythes fondateurs du Laos. Un boddhi, un arbre sacré pour les bouddhistes, complète l'aménagement délicat de ce temple qui ne vous laissera pas indifférent.

• Vous ferez ensuite une croisière en direction des

  grottes de Pak Ou.

  Ces grottes fantastiques sont situées juste à l'endroit où la rivière Nam Ou rencontre le Mékong. Elles ont été excavées dans d'impressionnantes falaises calcaires. Vous serez surpris par le nombre phénoménal de statues du Bouddha trônant les grottes, appartenant à tous les styles et à toutes les époques. Vous serez d'autant plus enchanté que pour vous y rendre, vous aurez remonté le cours tranquille du Mékong, le géant qui charrie ses eaux boueuses chargées d'alluvions à travers toute l'Asie du Sud-Est, fertilisant les sols au passage. Vous pourrez ainsi admirer les maisons sur pilotis traditionnelles, une des caractéristiques les plus charmantes de l'habitat de la région.

• Laissez-vous impressionner par les superbes

  chutes de Khuang Sy !

  Ces cascades vous séduiront par le cadre naturel somptueux qui les entoure : les bords des bassins qui reçoivent l'eau sont en effet couverts d'une belle végétation très dense, aux douces teintes vertes. Si vous vous en sentez le cœur, vous pourrez même vous baigner dans un des bassins naturels du site, après avoir admiré la plus grande chute d'eau du site, haute de vingt-cinq mètres.

• Une fois de retour à Luang Prabang, découvrez la légendaire

  colline de Phousi !

  D'après un récit dont les origines se perdent dans les arcanes du temps, les deux ermites Phou Nheu et Nha Nheu trouvèrent le site favorable pour y installer un monastère en constatant que la colline prenait la forme d'un tas de riz, ce qui est un excellent présage dans la religion bouddhiste. De nos jours, cette butte porte un joli stupa doré, la meilleure position pour apprécier le soleil se coucher sur la ville.

• Découvrez l'agitation du

  marché de nuit de Luang Prabang.

  Il est éclairé grâce aux loupiottes traditionnelles. Ce marché rassemble le meilleur de l'artisanat des ethnies de la région. Vous pourrez vous laisser séduire par une étole en étoffe précieuse, ou bien une de ces lanternes en papier si pratiques puisque pliables, ou bien un objet de vannerie, ou pourquoi pas une de ces peintures laotiennes qui font des cadeaux toujours appréciés.

• Si vous pouvez vous lever de bonne heure, assistez à la mythique

  cérémonie d'offrandes aux moines, le Tak bat

  C'est une vue quotidienne à Luang Prabang : lorsque les premiers rayons du soleil percent la nuit, les habitants déposent sur le pas de leur porte des plats de nourriture. Les moines sortent ensuite de leurs monastères pour récolter ces offrandes, dans leurs superbes toges jaunes distinctives. Leur course est parfaitement organisée, et ils ne perdent pas un seul instant. Les habitants qui se tiennent sur leur passage font preuve du plus grand respect, en faisant toujours attention à se tenir plus bas que les moines, par exemple en étant assis.

• Vous retournerez ensuite à l'hôtel pour prendre votre petit-déjeuner. La suite de la journée peut comporter la visite de deux des bâtiments les plus emblématiques de Luang Prabang : le temple Vat Mai et le musée du palais royal (ce monument fermé le mardi).
• Le

  grand temple Vat Mai

  est tout à fait classique du style de la ville, avec sa couleur rouge flamboyante et parsemée de nombreuses dorures.

  Sa construction a débuté en 1821, et il fut pendant longtemps le temple préféré de la famille royale. C'est aussi dans ses murs chamarrés que vit le Pra Sangkharat, le plus grand religieux bouddhiste du Laos. Le Vat Mai contient aussi l'effigie du bouddha Phra Bang, qui fait partie intégrante des célébrations du Nouvel An lao, le Pi Mai. Durant ces cérémonies, il doit être aspergé d'eau rituelle par les habitants de Luang Prabang, et il exaucera en retour leurs vœux. Le temple est décoré des plus beaux bas-reliefs de la ville, qui narrent des passages clefs de la mythologie bouddhique.

• Le

  musée du Palais Royal

  est un édifice à la croisée des styles français et laotiens, qui vous permettra de découvrir la vie du roi Sisavang Vong (1904 - 1959).

  Vous ne manquerez pas de choses à voir et à visiter, comme par exemple la superbe salle du trône, mais aussi les appartements luxueux de la famille royale, ou encore les belles collections d'objets traditionnels et de... voitures de sport ! La pièce majeure du musée est néanmoins le Phra Bong, une statue en or de 83 cm représentant Bouddha. Il a non seulement légitimé la dynastie Lan Xang, mais il est aussi à l'origine du nom de la cité royale : Luang veut dire "royal", tandis que Prabang n'est rien d'autre que le nom du Bouddha ! L'origine de cette statuette est entourée de mystère, une légende la faisant naître des mains d'un artisan sri-lankais au Ier siècle, mais les historiens pensent plutôt qu'elle a été produite dans le royaume khmer au XIVe siècle, à l'époque du déclin d'Angkor. Elle a été volée deux fois, mais est gardée de près depuis 1867.
  Cette statuette sera accueillie prochainement dans le joli temple Vat Ho Pha Bang, qui se trouve dans les jardins parfaitement dessinés du Palais. Son trône est déjà préparé, et vous pourrez aussi voir le palanquin qui lui permet de parcourir la ville durant la fête de Pi Mai.

Siem Reap

La ville se trouve sur les berges de la jolie rivière Siem Reap. Suivez ses rives couvertes de pagodes et de temples pour accéder au magnifique lac Tonlé Sap.

richesses du site d’Angkor

C'est le roi Yasovarman qui a installé sa capitale (c'est la signification "d'Angkor" en khmer) sur le site, au IXe siècle. Il comptait profiter des nombreuses richesses naturelles, notamment hydrauliques, dont la région pouvait bénéficier grâce à la présence du lac Tonlé Sap. Les premiers rois khmers suivaient d'abord les principes de l'hindouisme, mais ils se convertirent ensuite au bouddhisme, entraînant un bouleversement dans le style architectural de la ville, qui bénéficie de ces apports multiples. Angkor a connu un pic de prospérité autour du XIIe siècle, avant de décliner à partir du XIVe siècle, et de se vider de ses habitants. Elle fut redécouverte seulement au XIXe siècle.

ville royale d’Angkor Thom

Angkor fut prise et pillée par les Chams au XIe siècle, ce qui motiva la construction d'une grande ville fortifiée. C'est le roi Jayavarman VII qui donna les ordres de creusement des douves de cent mètres de largeur qui, associées à des murailles de douze kilomètres de long et de presque huit mètres de hauteur, rendaient le site pratiquement imprenable tant qu'il était défendu. Au summum de sa puissance, Angkor Thom abritait plus de cent mille habitants, ce qui en faisait une des plus grandes métropoles mondiales de l'époque.
Situé dans l'axe de la porte sud, le Bayon est un gigantesque temple-état, souvent surnommé "la montagne magique". Il est surmonté par des dizaines de tours visages. C'est un effet un lieu de culte bouddhique, et les quatre faces différentes représentent chacune une des quatre humeurs de Bouddha ; la sympathie, la pitié, la constance et l’égalité. Laissez-vous gagner par la sérénité de ces sourires sereins, qui illuminent l'air environnant. Le Bayon est un bâtiment complexe, où les galeries débouchent sur des tours, et les escaliers sur de superbes terrasses. Un lieu enchanteur, où il fait bon jouer à se perdre !
Le Bayon est richement doté en bas-reliefs somptueux, qui décrivent précisément aussi bien la vie quotidienne à Angkor, que les grandes batailles que livrent les souverain khmers aux quatre coins de l'Asie du Sud-Est. Ce temple majestueux est protégé par des gardiens de choix : de belles statues de nagas, et d'éléphants tricéphales !

d'Angkor Vat.

Il est très populaire auprès des Cambodgiens, dont il est une des fiertés, et il figure ainsi sur le drapeau national. Cet édifice est tellement immense qu'il a fallu deux règnes pour le construire, celui de Suryavarman II, et celui de son successeur. Le gigantisme du projet se justifiait par la volonté de donner une réplique terrestre au mythique mont Meru, la demeure idéale des dieux. Sa silhouette est reconnaissable de loin grâce à la présence des Bakan, ces tours entourées d'escaliers, au nombre de cinq. La cour intérieure est ouverte de nos jours aux touristes, mais y entrer était autrefois un privilège spécial du roi et des plus hauts dignitaires religieux.
Angkor Vat était tout d'abord consacré à la religion hindouiste, et vous serez impressionné par la ferveur toujours perceptible lorsque l'on pénètre dans ses murs. Vous trouverez ainsi juste après l'entrée du temple une immense statue de Vishnou, mais aussi de belles gravures des Apsaras, les danseuses sacrées, surtout dans les bibliothèques. Ce site original est peuplé par de nombreux singes, que vous apercevrez parfois autour des bassins.
Après sa période hindouiste, le temple devint un grand monastère bouddhique, que les moines n'abandonnèrent pas même lorsque la cité se vida. Ils parcourent toujours les allées sacrées, habillés du rouge qui permet de les distinguer immédiatement.
La deuxième enceinte conserve des centaines de mètres de bas-reliefs. Il s'agit d'une source inestimable pour la compréhension de l'époque angkorienne, aussi bien sur le plan de vie quotidienne que des mythes, puisque ces œuvres d'art font la part belle aux mythologies des deux religions qui ont animé le site. Un des bas-reliefs les plus célèbres retracent d'ailleurs la naissance des Apsaras. Ces bas-reliefs servent aussi à rendre compte du règne de Suryavarman II.

citadelle de Banteay Samré

Le sanctuaire est bien protégé par une large enceinte qui atteint parfois six mètres de hauteur. Celle-ci abrite la tour centrale finement ouvragée, ainsi que plusieurs bibliothèques, autrefois très courues par les érudits. La bibliothèque nord-est est décorée par une grande frise représentant des divinités hindoues, notamment Vishnou, Anantara et Brahma.

temple mythique de Banteay Srei,

Un bestiaire fantastique s'exprime dans ces belles pierres, des divinités, des hordes de démons, des lions menaçants et même des humains à tête de singes. Il s'agit vraiment d'un endroit fabuleux pour apprécier toute la richesse de la mythologie hindouiste. Un régal pour les yeux !

du grand lac de Tonlé Sap.

C'est le plus grand lac d'Asie du Sud-Est, un immense réservoir alimenté par la mousson et le Mékong, grâce à un système hydraulique exceptionnel, perfectionné au fil des années. C'est un élément vital pour l'agriculture de la région, qu'il irrigue et fertilise. En effet, une fois gorgé des eaux du Mékong en crue, le Tonlé Sap les redistribue aux vergers, aux rizières et aux forêts des alentours, par un réseau de canaux finement ouvragé. C'est aussi une zone de pêche très poissonneuse, particulièrement fréquentée par les habitants des villages flottants, un habitat humain original, parfaitement adapté aux différents niveaux des flots du lac.

découverte du temple de Neak Pean.

Son nom veut dire "serpents enroulés", car il est cerné par deux impressionnants nagas, qui tournent autour du sanctuaire. Le temple se trouve au beau milieu d'un large bassin, figurant le lac sacré de l'Hindouisme, l’Anavatapta, tandis que quatre bassins plus modestes représentent les quatre grands fleuves : le Gange, le Shita, l’Indus et le Vakshu. Les bassins se remplissent durant la mousson, et les fidèles peuvent alors employer leurs eaux pour les ablutions rituelles.

célèbre temple du glaive, Préah Khan,

Préah Khan a été longtemps oublié, et est resté pendant des siècles complètement hors des routes principales du pays. C'était pourtant une université bouddhique de tout premier plan, accueillant jusqu'à cent mille habitants, comme l'affirme une des stèles visibles sur le site. Outre les étudiants et les moines, le site avait besoin de voir représentées toutes les corporations de métiers afin de pouvoir fonctionner, par exemple des cuisiniers, mais aussi des artisans. Il comptait aussi sur la présence de nombreuses danseuses sacrées. Le temple est richement décoré de fresques, la plus célèbre étant celle où Phra Mae Thorani, la déesse de la terre, vient en aide au Bouddha, alors assailli par une horde de démons. Pour le libérer, la divinité déchaîne les eaux, ce qui a pour effet de disperser les démons.

• Ce

  réservoir artificiel

  servait à l'irrigation des innombrables rizières de la région, mais il est maintenant complètement à sec. Vous pourrez alors utiliser votre imagination pour vous remémorer le temps où trois mètres d'eau le remplissaient, grâce à un système hydraulique perfectionné et unique au monde.
  

  Le baray était rempli grâce aux eaux de la rivière Siem Reap, habilement détournée de son cours naturel. Cette réserve d'eau était absolument indispensable pour la bonne tenue des cultures de tout le royaume.

• Le

  Mébon oriental

  est un temple pyramidal qui trône en plein milieu du baray.

  Il vous séduira par la beauté de ses statues d'éléphants, qui ornent ses deux terrasses. Il est coiffé de cinq tours, dont les linteaux sont consacrés à des personnages de la mythologie brahmanique : Intra et son compagnon l'éléphant tricéphale, Skanda avec son paon, Shiva et son magnifique taureau sacré, et même une belle image de Ganesh, le célèbre dieu à tête d'éléphant.

• Le

  temple-Etat de Prè Rup

  était autrefois consacré aux pratiques funéraires hindoues, notamment la crémation.

  C'est une belle pyramide de briques en gradins, qui doit son attrait aux différents niveaux de décomposition des briques : la couleur de celles-ci varie en effet du gris le plus terne à l'orange le plus flamboyant. Ce temple compte de nombreuses tours, elles aussi en briques, mais ses sculptures sont par contre en grès. Les artisans talentueux qui les ont produites leur ont donné l'effigie de divinités brahmaniques : Shiva, Vishnou et Uma.

• Le

  temple bouddhique de Ta Som,

  qui lutte pas à pas avec la jungle.

  Vous avez certainement déjà vu des photographies de ce site, très spectaculaire. Le temple est consacré à la mémoire de la dynastie royale, et un des gopuras du temple est entièrement pris dans l'étreinte passionnée d'un énorme banian, qui tente de rejoindre la tour aux quatre visages qui termine l'édifice.