Hanoï.

Hanoï a été fondée il y a plus de mille ans, et c'est à ce titre qu'elle dispose d'une histoire incroyablement fournie. Son patrimoine est un des plus riches du pays. Elle oscille toujours entre modernité et tradition, et vous serez emporté par son dynamisme. Découvrez ses lacs, mais aussi ses vieilles maisons coloniales, ainsi que ses pagodes centenaires. Vous apprécierez de vivre à son rythme effréné, et d'explorer ses nombreux marchés de quartier, qui raviront aussi bien votre palais que votre goût de l'artisanat.

la vieille ville,

La vieille ville se caractérise par la présence des corporations traditionnelles, qui divise le quartier en 36 sous-quartiers, chacun d'entre eux étant consacrés à une activité bien précise : travail de la soie, horlogerie, orfèvrerie, sculpture... Les rues étroites de la vieille ville n'étaient pas très fréquentées par les colons français, les partisans de l'indépendance s'y réunissaient donc volontiers. Hô Chi Minh, le père du Vietnam moderne, résida un temps au 48 de la rue Hang Ngang. C'est dans cette petite maison que fut rédigée la Déclaration d'indépendance du Vietnam du 2 septembre 1945.

Ngoc Son,

Vous pourrez le visiter en passant sur le pont rouge traditionnel qui relie l'île à la berge. Le temple est une construction du XVIIIe siècle, dédiée au savant Van Xuong, et au général Tran Hung Dao, qui repoussa les mongols lorsque ceux-ci déferlèrent sur le Vietnam au XIIIe siècle. Le charme de sa terrasse n'a pas manqué de séduire les lettrés de Hanoï, qui s'y installaient volontiers. Une visite de l'endroit vous confirmera qu'il s'agit d'un site privilégié pour développer des idées.

Thap Rua,

Elle se trouve au sud du lac, et aucun pont ne la relie à la rive, il faudra donc emprunter une embarcation pour la rejoindre. Il s'agit d'une petite pagode, qui rappelle la légende du pêcheur Lê Loi. Elle prend place en 1427, alors que le Vietnam était sous la coupe chinoise. Lê Loi trouva une épée au fond du lac, et s'en servit pour repousser les envahisseurs. Il fut ensuite couronné empereur, et prit le nom de Le Thai Tho. L'épée fut ensuite rendue au génie des Eaux habitant le lac, une tortue d'or.

"mua roi nuoc".

Ces spectacles sont populaires à travers tout le pays, car ils racontent de manière imagée les principaux mythes du Vietnam. Ils sont accompagnés par les sons enchanteurs de la musique traditionnelle, pour vous faire ressentir toute la profondeur de l'âme et de la culture vietnamiennes.

Musée d’Ethnographie du Vietnam.

Le pays compte 54 ethnies, ce musée vous permettra donc de mieux les connaître. Il est en effet doté d'une large collection d'objets et d’œuvres d'art, issue de tout le pays. La visite de ses jardins est indispensable, car il abrite des exemples d'habitats traditionnels du pays : les mythiques maisons sur pilotis, mais aussi les maisons communales et les échoppes d'artisans, ainsi que le tombeau jaraï, au toit de chaume reconnaissable. Cette exposition est très bien conçue, pour vous permettre de vous familiariser en un rien de temps avec toute la diversité du Vietnam.

temple de la Littérature.

C'est l'empereur Ly Thanh Tông qui décida de sa construction en 1070, afin de célébrer Confucius, implanté au Vietnam par les Chinois et très populaire depuis. Il a ensuite servi de première université du pays. Il s'y tenait par exemple les concours qui permettaient d'espérer un poste dans l'administration du Vietnam. Le temple compte 82 stèles, et chacune d'entre elles est liée au sol par des tortues de pierre. Vous apprécierez aussi la vue superbe des quarante piliers rouges qui se trouvent dans le Van Mieu, le principal édifice de ce complexe qui comporte aussi des jardins, et cinq cours.

Mausolée d’Hô Chi Minh.

Après sa mort, le Père de la Nation vietnamienne a été embaumé, et repose depuis dans un sarcophage de verre, comme Lénine par exemple. Il s'agit d'une claire violation des dernières volontés du grand homme, qui avait toujours demandé à être incinéré, et à ce que ses cendres soient ensuite répandues dans tout le pays. Anecdote : Hô Chi Minh voyage toujours... en Russie, une fois par an, sa dépouille doit recevoir des soins spéciaux.

maison sur pilotis d'Hô Chi Minh

C'est là que le premier président du Vietnam vécut entre 1958 et 1969. C''est une maison modeste, bâtie en teck, où reposent toujours les objets personnels de "l'oncle Hô". Émotion garantie devant son réveil, bloqué à 9h30, l'heure de son décès. Son garage contient toujours les voitures que Hô Chi Minh employa durant sa vie.

palais présidentiel

Cet édifice était tout d'abord une maison coloniale, construite en 1906. Elle servit de résidence du gouverneur général de l'Indochine française, puis Hô Chi Minh réquisitionna l'édifice afin qu'il serve pour le gouvernement. Toutefois, il n'y habita jamais, car cette belle maison était trop luxueuse pour lui.

mémoire d'Hô Chi Minh

Hô Chi Minh était en effet un des grands noms du XXe siècle. Le bâtiment du musée est construit dans un style stalinien, qui rappelle que le président vietnamien était un tenant du socialisme révolutionnaire.

la pagode au pilier unique.

C'est un édifice presque millénaire, puisque l'empereur Ly Thai tong commanda sa construction pour célébrer Quan The Am Bo Tat, une déesse qu'il priait de manière fervente, et qui l’exauça en lui donnant un héritier. Le jardins de la pagode sont plantés d'un banyan, cadeau de Neru, le chef d'état indien. C'est sous un arbuste de cette espèce que le Bouddha connut son illumination.

La pagode de Tran Quoc

Il s'agit bien entendu de l'une des plus vieilles de tout le Vietnam. Un glissement de terrain la transporta sur le lac Tay Ho au XVIIe siècle, mais elle fut rebâtie en 1842. Il s'agit de l'une des destinations les plus prisées par les pèlerins bouddhistes.

cuisine de rue

Lors de votre promenade dans la vieille ville, vous ne pourrez pas manquer le fumet alléchant des nombreux stands de traiteurs. Vous pourrez vous initier au Pho, ou boulettes de poisson Ca Vien, deux plats classiques dans la gastronomie vietnamienne.

la baie d'Halong terrestre

Le site est célèbre pour ses pitons calcaires qui sortent de l'eau comme des doigts de Titans.

Hoa Lu.

La dynastie Dinh fit même de Hoa Lu sa capitale, durant le Xe siècle.
Preuve de cette période glorieuse, deux temples royaux sont toujours debout. Le temple Dinh Tien Hoang célèbre l'empereur à qui il doit son nom. Sa mémoire est honorée par une statue où il figure avec ses trois fils. Autre attraction du temple : ses monumentales cloches de bronze. Ce monument comporte aussi un autel sacrificiel, appelé le "lit du dragon". Le second temple est le Den Lê Hoanh. Il est consacré à la mémoire de la dynastie Lê. Il a été construit dans un style plus classique que le précédent. Vous n'y verrez pas de cloches, mais des tambours traditionnels, ainsi que des gongs. Ce temple est aussi célèbre pour sa collection d'encensoirs et... d'armes ! Là aussi, vous pourrez admirer une statue de monarque, le fameux roi Lê Dai Hanh, représenté en famille avec sa femme et son fils.

village de broderie de Van Lam.

D'après les récits légendaires, ce serait la dynastie Tan qui aurait initié cette technique artisanale, aux alentours du XIIIe siècle. Les habitants du village ont ensuite perfectionné leur savoir-faire jusqu'à ce que leurs créations mêlant avec beaucoup de charme la broderie à la dentelle soient connues dans le monde entier.

baie d'Halong terrestre

Il s'agit d'un authentique morceau de paradis terrestre. Vous apprécierez de voir l'horizon changer lentement de couleurs au fil de la journée. Nul doute que vous ramènerez des souvenirs inoubliables des paysages de la baie. Elle se prête particulièrement bien à une croisière en barque. Visitez Tam Coc, un lieu célèbre pour ses trois grottes creusées lentement par un artisan patient : l'érosion. Outre les grottes, vous admirerez les rizières, ainsi que les monumentaux pitons karstiques.

pagode de Bich Dong

La Pagode ressemble à un îlot, cerné par l'eau et la jungle. Il est composé de trois niveaux, ce qui lui donne une allure caractéristique. La pagode Ha permet de rejoindre les deux autres sanctuaires, Trung et Thuong. Il s'agit d'un exemple rare de temple troglodyte. Son atmosphère mystérieuse est encore accrue par les fumées d'encens qui s'élèvent en volutes permanentes dans tout le site.

baie d’Halong

Une croisière vous permettra d'apprécier au mieux "l'endroit où le dragon descend dans la mer". La baie est ainsi nommée d'après une légende locale : un dragon aurait en effet plongé dans la mer, et c'est ce plongeon qui aurait fait sortir des flots les innombrables îlots qui parsèment la baie.

croisière.

Vous découvrirez ainsi les nombreuses curiosités de la baie. Ses îlots couverts de verdure et de cabanes de pêcheurs, mais aussi les nombreuses grottes creusées dans les pitons calcaires par l'érosion. Une balade en kayak vous permettra d'admirer les grottes de plus près, si les conditions climatiques le permettent.

grandes étendues de rizières.

Les silhouettes des paysans vietnamiens sont aisément reconnaissables : ils vont pieds nus, et portent le "non la", l'iconique chapeau triangulaire. Cette région rurale porte vraiment en elle l'âme du Vietnam. C'est à ce titre que vous pourrez admirer de nombreuses pagodes, le signe de l'importance du bouddhisme dans ces terres. Vous serez conquis par l'authenticité des paysages, inchangés depuis les premières années du pays.

Luang Prabang.

Luang Prabang surgit comme un mirage au beau milieu de collines couvertes de la jungle la plus verte et la plus épaisse. C'est une ancienne cité royale, et une des plus belles villes du Laos. Elle doit son importance à sa position, à la croisée du Mékong et de la rivière Nam Khan. Vous y apprécierez un mode de vie paisible. Les habitants savent prendre le temps de vivre, et vous communiqueront leur sérénité !

temple Vat Xieng Thong

La construction de cet édifice a débuté en 1560, sur l'ordre du roi Sai Sethathirath. Bien qu'élégant, ce temple a néanmoins réussi à braver les épreuves du temps, et les secousses politiques de la région. Il est caractérisé par sa toiture superposée, les mosaïques qui couvrent sa façade, et bien sûr les nombreux bas-reliefs racontant des épisodes plus ou moins légendaires de l'histoire du pays. Sa cour accueille un boddhi, un arbre lié à la tradition bouddhiste.

Vat Visoun

Le Vat Visoun abrite un grand Bouddha. Vous serez ému par son visage serein, qui invite à la méditation. L'édifice est aussi connu pour sa collection de Bouddhas plus petits, en or, des amulettes incantatoires qui appellent la pluie.

That Makmo

Bâti en 1503, il fut détruit par les Pavillons Noirs en 1887. Sa rénovation date de 1932. C'est un des bâtiments les plus connus de tout Phnom Penh.

le temple Vat Aham.

Avant que le Sangkhalat ne réside au Vat Mai, c'est ce temple qui abritait le plus haut dignitaire du bouddhisme laotien. C'est le roi Mang Tha Tourath qui a consacré l'édifice, en 1822. Son nom signifie "le monastère du cœur épanoui". Parmi ses nombreuses statues, vous reconnaîtrez celle du dieu-singe. Méditez un instant sous l'un des deux ficus du temple, des arbres sacrés de la religion bouddhiste.

chutes de Khuang Sy

D'un beau bleu pâle, les eaux des cascades de Khuang Si s'écoulent paisiblement dans des bassins étagés, au beau milieu de la jungle. Nul doute que vous aurez envie de piquer une tête dans un des bassins pour vous rafraîchir ! La plus haute des cascades mesure près de 25 mètres. Si vous souhaitez profiter de la nature luxuriante des alentours, de nombreux sentiers de promenade ne demandent qu'à être empruntés.

la colline de Phousi

Deux ermites, Phou Nheu et Nha Nheu, auraient en effet choisi d'établir un refuge sur cette colline, qui prend vaguement l'allure d'un tas de riz, ce qui est un bon présage. Ce modeste refuge a depuis bien prospéré. La colline de Phousi est surmontée par un stupa doré, et son sommet est l'endroit le plus approprié pour admirer les superbes couchers de soleil de Luang Prabang.

marché de nuit de Luang Prabang.

Éclairé par des loupiottes, vous apprécierez de flâner entre les étals regorgeant de produits alimentaires, mais aussi d'objets artisanaux produits par les nombreuses ethnies qui habitent autour de la ville. Parmi les plus caractéristiques, vous apprécierez le fini des étoles, l'élégance des lanternes en papier, l'utilité des paniers en osier ou encore la beauté des peintures lao, un cadeau toujours très apprécié.

la cérémonie d'offrandes aux moines

Il s'agit d'un rituel très ancien, qui anime les rues de Luang Prabang lorsque le soleil commence tout juste à darder ses rayons. Les moines bouddhistes quittent alors les nombreux monastères de la ville, pour recueillir de la nourriture, que les habitants déposent sur le pas de leur porte. Ces derniers se tiennent respectueusement devant les robes d'un beau jaune des moines, en faisant attention à toujours être plus bas que l'objet de leur vénération, par exemple en se tenant assis. Vous apprécierez ce rituel, qui prend des allures de danse chorégraphiée.

le temple Vat Mai

Tout de pourpre et de dorures vêtu, le temple Vat Mai est un des plus beaux de Luang Prabang, et aussi un des plus facilement reconnaissables, grâce à ses toits à cinq niveaux.
Il date seulement de 1821, mais il est très important dans l'histoire et la vie du pays. Il a été consacré à la famille royale, et fut longtemps la résidence du Pra Sangkharat, le premier religieux du Laos. Il abrite aussi le bouddha Phra Bang, durant la fête du Pi Mai, le Nouvel An lao. Les habitants de Luang Prabang l'honorent en l'aspergeant d'eau. Le temple est décoré d'imposants bas-reliefs, où vous pourrez repérer les différents épisodes du Ramayana, ainsi que des extraits de la vie de l'avant-dernier Bouddha.

musée du Palais Royal (fermé le mardi)

Ce musée vous fera pénétrer dans l'intimité de la famille royale. Vous pourrez bien sûr contempler la salle du trône, mais aussi les appartements des souverains du Laos, et, plus étonnant, la collection de voitures de collection du roi !
C'est aussi dans ce musée que vous pourrez admirez le Bouddha Phra Bang, un authentique morceau de l'histoire du Laos. Cette statuette en or mesure seulement 83 centimètres de haut, mais sa possession légitima la dynastie Lan Xang. La statuette a aussi donné son nom à la ville : Luang veut dire "grand" et "Prabang" est donc le nom de cette statuette du Bouddha. La légende associée à la dynastie Lan Xang voudrait que cette statuette soit un produit de l'artisanat de Ceylan datant du Ier siècle, mais les spécialistes reconnaissent les traits distinctifs de l'artisanat khmer du XIVe siècle. Elle a été volée plusieurs fois, notamment par les Siamois.
Promenez-vous un instant dans les jardins du musée pour vous imprégner de leur calme rassérénant. Vous y découvrirez le temple Vat Ho Pha Bang, qui devrait prochainement contenir la statuette du Phra Bang. Son trône est déjà présent, ainsi que le palanquin dans lequel il traverse tout Luang Prabang à l'occasion du Nouvel An lao.

Siem Reap

Siem Reap n'était qu'un petit village au début du XIXe siècle. Mais il est depuis devenu la porte d'entrée incontournable pour visiter le site d’Angkor. Le cours d'eau Siem Reap donne son nom à la ville. Si vous suivez sa rive sud, vous finirez par arriver au lac Tonlé Sap. La région est bien entendu couverte de pagodes et de temples.

site d’Angkor

Vous serez saisi par la beauté de ces paysages incomparables : les collines se mêlent doucement aux plaines et aux cours d'eau, le tout étant dominé par le grand lac Tonlé Sap. Cette qualité fantastique du site n'avait pas échappé au roi khmer Yasovarman, qui fit de l'endroit sa capitale (c'est la signification du mot "Angkor" dans la langue khmère) au cours du IXe siècle. Angkor fut tout d'abord une place forte de l'hindouisme, mais elle se convertit rapidement au bouddhisme. Cette conversion a eu un résultat bien visible sur l'architecture de la ville : vous serez surpris par la variété des styles rencontrés, chaque bâtiment étant très différent du précédent. Angkor déclina dès le XIV siècle, et fut progressivement abandonnée. Elle était devenue un véritable mythe, jusqu'à ce que des explorateurs la redécouvrent finalement.

Angkor Thom

Comme toute cité royale, Angkor Thom est puissamment fortifiée. Vous serez sans doute impressionné par l'épaisseur des murs, parfois hauts de huit mètres, et qui entourent la ville sur plus de 12 kilomètres. Mais le principal outil défensif était constitué par les douves : celles-ci étaient larges de plus de cent mètres ! Jayavarman VII décida de les croiser après qu'Angkor eut été pillée par les Chams. Signe de sa grandeur, Angkor Thom comptait plus de 100 000 habitants durant son âge d'or.
C'est au cœur d'Angkor Thom que se trouve le Bayon, le symbole de la ville. Vous l'entendrez souvent être appelé la Montagne magique. Vous remarquerez vite la multitude des tours-visages, qui se comptent en dizaines. Ce temple était en effet consacré à Bouddha, et la religion bouddhiste enregistre quatre humeurs (ou visages) du Bouddha : la sympathie, la pitié, la constance et l’égalité. Vous apprécierez sans nul doute de vous trouver en permanence sous le sourire serein du bouddha. Le site est absolument immense, et il est très dépaysant de passer d'un escalier à une terrasse, d'une tour à une galerie. Autre particularité du Bayon : il est décoré de bas-reliefs, dédiés soit à la vie quotidienne, soit à la narration de l'histoire, principalement les exploits martiaux des souverains khmers d'Angkor. Ne vous laissez pas impressionner par les gardiens mythiques de l'édifice : les nagas géants à neuf têtes, et les éléphants tricéphales !

Angkor Vat

C'est Suryavarman II qui décida de bâtir ce monument, mais du fait de sa taille, il fut seulement terminé sous son successeur. Sa silhouette caractéristique est due à ses Bakan, c'est-à-dire aux cinq tours entourées d’escaliers qui le rendent immédiatement reconnaissable. Seuls le roi et les grand-prêtres avaient initialement le droit de se rendre dans la cour intérieure, mais il est possible de la visiter de nos jours.
Ce temple est bâti à l'image du Mont Meru, un lieu hautement sacré, puisqu'il ne s'agit de rien de moins que la demeure des dieux de la mythologie hindou. Signe de la spiritualité folle du lieu, une magnifique statue de Vishnou à huit bras figure à l'entrée du temple. Vishnou est l'une des dieux principaux du panthéon hindou. Autre particularité du temple : il est maintenant habité par des... singes ! Les animaux se baladent volontiers dans les anciennes bibliothèques, ainsi qu'entre les bassins centenaires.
Après l'hindouisme, c'est le bouddhisme qui devint la religion principale du temple, qui fut transformé en monastère. Vous remarquerez les moines bouddhistes aux larges vêtements ocre et safran qu'ils portent.
Angkor Vat comporte une deuxième enceinte, dans laquelle se trouve la plupart des bas-reliefs du temple. Pour des œuvres d'art ayant passé autant de temps dans la jungle, elles sont remarquablement conservées. Prenez votre temps pour admirer les différentes facettes des épisodes mythologiques qui y sont narrés, et ce dans deux religions ! Vous serez particulièrement impressionné par la grâce des Apsaras, les danseuses célestes. Mais ces bas-reliefs ont aussi une haute valeur historique, puisqu'ils constituent un des témoignages les plus complets sur la vie de Suryavarman II, l'homme qui décida de construire ce bâtiment qui semble défier les lois du temps.

Banteay Samré

Ce sanctuaire important est protégé comme il se doit par des murailles imposantes, hautes de plus six mètres. Elles cachent une joli tour centrale, contenant plusieurs bibliothèques richement décorées. La bibliothèque nord-est héberge notamment une grande frise représentant des scènes de la mythologie hindouiste. Vous y verrez Vishnou, Anantara, ou encore la naissance de Brahma, émergeant du fameux bouton de Lotus.

Banteay Srei

La pierre employée pour graver ses fresques vous ravira, car il ne s'agit de rien d'autre que du grès rose ! Dans ce beau matériau, tout un bestiaire mythologique complètement dépaysant est figé : le panthéon des divinités féminines et masculines, de nombreuses statues de démons et de lions, et plus surprenant : des humains à tête de singes ! Vous repartirez enchanté par la richesse de l'imagination de la mythologie brahmanique exposée dans un des plus beaux matériaux existant.

grand lac de Tonlé Sap.

Situé au cœur du Cambodge, le plus grand lac d'Asie du sud-est a la particularité de se dilater durant la mousson et de se contracter durant la saison sèche. Il est relié au Mékong par un un réseau hydraulique perfectionné, qui profite à toute la région. En effet, lorsque le niveau du fleuve monte, son excédent se déverse par de multiples canaux et rivières dans le Tonlé Sap. Celui-ci communique à son tour avec un second réseau de canaux, qui irriguent les rizières de toute la région, ce qui permet à l'agriculture de prospérer. Vous serez sidéré par les villages flottants du lac, que les crues et les décrues transportent d'une rive du lac à une autre.

temple de Neak Pean.

Ce temple vous impressionnera par sa disposition spectaculaire. Il est en effet axé autour d'un sanctuaire principal, lui même posé au milieu d'un imposant bassin de rétention des eaux, dont le niveau est à son plein durant la mousson. "Neak Pean" signifie "nagas enroulés" et deux serpents de pierre gardent en effet l'édifice. Le sanctuaire est entouré de quatre petits bassins, représentant les quatre grands fleuves indiens : le Gange, le Shita, l'Indus et le Vakshu. Il s'agit en effet de l'un des principaux lieux de cultes hindouistes du pays, où les habitants venaient autrefois faire leurs ablutions rituelles dans un de ses bassins.

Préah Kha.

Il s'agit de la principale attraction de l'ancienne cité royale de Nagarajayashri, dont le nom veut dire "heureuse cité de la victoire". Après l'abandon progressif de la cité, Préah Khan devint peu à peu une légende, que les explorateurs tentaient vainement de rallier. C'était autrefois une des plus grandes universités bouddhiques du pays. C'est à ce titre que le temple est décoré de superbes fresques illustrant la vie de Bouddha. L'une d'entre elles raconte l'épisode de Bouddha sauvé par la déesse de la terre, qui déchaîne les eaux pour balayer les démons qui l'assaillent. Lors de sa période phare, cent mille personnes vivaient aux alentours du temple, représentant de nombreux corps de métiers, mais aussi des professions artistiques et des étudiants. Vous serez sans nul doute saisi par la façon extraordinaire dont la jungle se mêle à la pierre, couronnant les bâtiments de sa teinte de vert profond.

Baray oriental.

Il s'agissait autrefois d'une structure indispensable à la bonne marche des rizières de la région. En effet, le site comporte un immense réservoir artificiel, profond de trois mètres, et relié à la rivière Siem Reap par un brillant réseau hydraulique, dévié pour l'occasion de son lit. C'est donc le Baray oriental qui rendait l'agriculture de la région aussi florissante. Le centre du bassin est occupé par le Mébon oriental, un bel exemple de pyramide sacrée. Ce temple est ainsi doté de deux terrasses, gardées par de jolies statues d'éléphants, remarquablement épargnées par le temps. Le sommet de la pyramide est occupé par cinq tours, toutes dédiées à la mythologie hindoue. Vous serez émerveillé par la variété et par l'élégance des scènes gravées dans la roche. Vous trouverez le dieu Intra sur sa monture mythique, l'éléphant tricéphale, mais aussi une représentation de Skanda, le dieu de la guerre. Son animal sacré est le paon qui se trouve à ses côtés. Celui de Shiva est le taureau sacré. Laissez-vous aussi emporter par le mysticisme de Ganesh, le dieu à tête d'éléphant.
Vous serez ensuite bluffé par la beauté multicolore du temple-Etat de Prè Rup, dont le nom signifie tourner le corps. C'était un centre de crémation vénérée par les pratiquants de la religion hindoue. Cette pyramide monumentale est bâtie entièrement en briques. Les différents degrés d'usure des briques les conduisent à adopter des teintes bien différentes les unes des autres, pour le plus grand éblouissement de vos yeux. Des tours de briques ornent le corps principal du bâtiment, ainsi que des sculptures de grès, représentant les principales divinités du panthéon hindou : Shiva, Vishnou et Uma.
Un peu à l'écart, en plein milieu de la jungle, le temple bouddhique de Ta Som surgit comme un mirage enchanté. La nature et l’œuvre humaine luttent pied à pied, comme par exemple dans le cas de la célèbre tour aux quatre visages colonisée par les racines d'un Bania.